Les suivis scientifiques font partie intĂ©grante de la gestion d’une rĂ©serve, parce qu’ils permettent de mesurer les effets des actions entreprises ou d’alerter sur la nĂ©cessitĂ© d’en dĂ©cider de nouvelles. Ces suivis sont effectuĂ©s par l’Ă©quipe technique de l’Ă©tang des Landes, parfois en partenariat avec des associations naturalistes.
Les suivis scientifiques rĂ©alisĂ©s sur la RĂ©serve de l’Ă©tang des Landes, avec notamment l’appui de l’opĂ©rateur scientifique qu’est le Conservatoire d’espaces naturels du Limousin, touchent des domaines très variĂ©s, de la faune Ă la flore en passant par la qualitĂ© de l’eau, qui tous se combinent et ont des interactions jouant sur l’Ă©quilibre global de la biodiversitĂ©.
S’agissant d’un Ă©tang, l’eau est un paramètre essentiel et c’est pourquoi l’Ă©quipe de la RĂ©serve suit avec attention les niveaux d’eau en fonction des saisons, des prĂ©cipitations et des besoins des Ă©cosystèmes qui font la particularitĂ© du site. Les niveaux d’eau doivent ĂŞtre bas en Ă©tĂ© et hauts en hiver ; en fonction des fluctuations de la mĂ©tĂ©o, l’Ă©quipe de la RĂ©serve joue de la pelle de vidange afin d’Ă©viter tout dĂ©bordement de l’Ă©tang.
La qualitĂ© de l’eau est Ă©videmment aussi au coeur des prĂ©occupations de l’Ă©quipe de la RĂ©serve. L’Ă©tang des Landes n’a pas Ă©chappĂ©, comme tout plan d’eau, Ă des phĂ©nomènes de cyanobactĂ©ries lors d’Ă©tĂ©s très chauds. Pourtant, les analyses rĂ©alisĂ©es par le Laboratoire dĂ©partemental d’Ajain au printemps 2013 ont permis de constater que l’eau de l’Ă©tang des Landes ne comptait plus que 2 cellules par millilitre, alors que le seuil critique dĂ©fini par l’ARS (agence rĂ©gionale de santĂ©) est de 100.000 cellules/ml. Quand on sait qu’un an avant, le pic de cyanobactĂ©ries culminait Ă 5 millions de cellules/ml, on mesure mieux les rĂ©sultats obtenus grâce Ă la vidange de l’automne 2012. Une autre est d’ailleurs prĂ©vue pour l’automne 2014, qui devrait permettre de conforter la qualitĂ© de l’eau de l’Ă©tang des Landes et, donc, les conditions de vie de sa faune et de sa flore.
Les activités de suivi scientifique concernent aussi, plus directement, la vie animale et la vie végétale sur le territoire de la Réserve :
– Suivis de végétation (installation de placettes fixes permanentes), relevés de végétation à un endroit donné pour évaluer sur le long terme les changements de composition floristique liées à la gestion
– OpĂ©rations de baguage des oiseaux migrateurs en migration post nuptiale, qui permettent de prĂ©ciser le positionnement du site par rapports aux axes de migration français,d’ Ă©valuer la qualitĂ© du site en tant qu’étape migratoire ;
– Points d’écoute des oiseaux nicheurs pour localiser les mâles cantonnés des espèces patrimoniales ;
– Comptage tous les 15 jours des oiseaux d’eau pour un suivi durable des effectifs ;
– Comptage d’espèces végétales ou animales (papillons par exemple) ; etc.